Si on parlait de...

Si on parlait de… rencontres auteurs/lecteurs

Crédit: La Tête dans Les Livres
Crédit: La Tête dans Les Livres

Ce rendez-vous est publié le dimanche, toutes les deux semaines. On y parle de livres, de vie bloguesque, de tout et n’importe quoi… le but étant de pouvoir échanger son opinion et son point de vue en toute simplicité mais toujours autour des livres ou des blogs.

Cette semaine:

Si on parlait de… rencontres auteurs/lecteurs

Quand j’ai vu ce sujet chez La Tête dans Les Livres (un blog que j’adore soit dit en passant!) je me suis dit que le thème tombait à pic après mon week-end de folie. Ce fameux week-end que je redoutais tant, qui m’a tracassé pendant des jours si ce n’est des semaines, et qui m’a empêché de lire, de manger et même de dormir ces derniers jours. Mais que s’est-il donc passé, me direz-vous? Rien de fondamentalement grave, pas de panique. Il se trouve « simplement » que je devais participer à l’organisation d’un grand événement littéraire (que je préfère ne pas citer) pour lequel je me suis vue attribuer au dernier moment un tas de responsabilités auxquelles je n’étais pas préparée. Donc au départ j’étais hyper contente d’y participer et à la fin j’étais complètement étouffée par le stress et l’appréhension. Premièrement ma chef, qui gère cet événement chaque année et à qui je devais apporter mon soutien pendant ce week-end là, a annoncé 10 jours avant qu’elle ne pourrait être de la partie. Okayyy… Elle a donc délégué ses tâches à une collègue à moi – qui n’avait jamais travaillé sur cet événement de sa vie et qui donc en savait encore moins que moi (c’est dire!). Déjà là, on était mal barrés – pardonnez-moi l’expression. Et il se trouve que la collègue en question, sous la pression, nous a annoncé deux jours avant qu’elle se mettait en arrêt maladie (elle se serait évanouie chez elle). Breeef, pour le coup j’en ai versé quelques larmes le matin où je l’ai appris. Je vous raconte pas la pression. L’événement littéraire en question c’était donc le week-end dernier… et je suis toujours vivante!! Je ressors un peu la tête de l’eau et revenir à la vie normale est presque étrange. Mais je respire à nouveau maintenant que c’est fini, d’autant que 1) je suis assez fière de m’en être plutôt bien sortie et 2) j’ai quand même fait de belles rencontres! D’où le thème de cet article! (vous avez vu cette transition de ouf?)

J’ai donc participé – côté coulisses – à un salon de littérature qui a accueilli ce week-end plus d’une quarantaine d’auteurs. Je ne mentionne pas le nom de ce salon volontairement, mais je sais que les plus curieux pourront sans doute le retrouver facilement une fois que j’aurais parlé des auteurs que j’y ai rencontrés. Parce que ce qui m’a vraiment aidé à tenir le coup pendant ce week-end c’est les rencontres d’auteurs que j’ai pu y faire. Je dois dire que parmi la quarantaine d’auteurs invités, je n’en connaissais aucun… sauf un, une en l’occurrence: Karine Giébel.

Giebel-Karine-©-Melania-Avanzato

Ouep, je suis très heureuse d’avoir rencontré Mme Giébel, dont on entend tant parler sur la blogo! Je lui ai fait dédicacé un roman que j’avais déjà Juste Une Ombre, et n’ai pas résisté à la tentation de lui en acheter un. Mon choix s’est porté sur Meurtres Pour Rédemption, que je lui ai fait dédicacé pour le chéri. (Mais si j’avais eu les sous, j’avoue que j’aurais tout pris!) On n’a pas pu parler bien longtemps mais j’ai quand même eu le temps de lui parler de mon blog, de la réputation de ses romans dans notre petite communauté de blogueurs-lecteurs, et des titres qui y reviennent souvent. Une personne très sympathique et souriante 🙂

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Mais s’il y a vraiment une rencontre que je retiendrai de ce salon, c’est ma rencontre avec Thomas H. Cook, auteur de polars new-yorkais. En fait j’ai fait sa connaissance le Vendredi soir, la veille du salon, à l’occasion du dîner organisé pour les auteurs arrivés dans la journée. Il était avec son attachée de presse aux éditions du Seuil (avec qui j’avais déjà parlé plus tôt dans la journée, une personne très gentille et très douce) et tous deux semblaient un peu isolés. Ils ne connaissaient pas réellement les auteurs assis à côté d’eux et la barrière de la langue ne devaient pas arranger les choses. Eh oui parce que M. Cook parle anglais (of course) et se débrouille en français mais tout juste. Du coup, dès que j’ai pu j’ai saisi l’occasion d’aller lui adresser quelques mots. J’ai fait ça de manière très spontanée, ce qui ne me ressemble pas puisque je suis généralement plutôt timide, mais je suis très heureuse de l’avoir fait. M. Cook a semblé ravi d’avoir quelqu’un à qui parler en anglais et nous avons lié conversation très facilement et naturellement. Nous avons parlé de tout et de rien, de New-York, sa vie à New-York comparée à la vie dans les grandes villes de France (Paris ou Lyon), mon futur voyage en Angleterre, tout ce qu’on peut faire à Londres, les comédies musicales, les concerts, nos goûts musicaux, puis nos goûts en matière de littérature – je ne me suis même pas sentie gênée de n’avoir rien lu de lui – ma passion pour la lecture et mon activité de chroniqueuse pour certaines maison d’édition françaises. C’est à ce moment qu’il s’est retournée vers son attachée de presse pour s’exclamer qu’il fallait m’envoyer tous ses livres! 😀 Il m’a parlé de ses différents romans, m’a expliqué qu’il n’aimait pas tout ce qu’il écrivait mais qu’il était sûr que certains d’entre eux me plairaient! Notre conversation s’est finie là-dessus et je suis repartie du dîner ravie de cette rencontre. Ça m’a d’ailleurs donné un peu de courage pour le lendemain et le début du salon.

Le lendemain, samedi, j’en ai parlé à mes parents au téléphone et mon père qui devait passer au salon le dimanche m’a assuré qu’il irait le voir. De ce fait, le dimanche matin, quand j’ai vu mon papa et mon chéri arriver ensemble au salon, j’ai pris deux minutes pour aller les présenter à Thomas H. Cook. Je n’ai pas pu rester avec eux mais j’ai ensuite appris que mon père lui avait acheté deux ou trois romans – des achats que j’approuve à 200%. 

Quelques uns de ses romans...
Quelques uns de ses romans…

Enfin, chose à laquelle je ne m’attendais pas, j’ai encore eu un très bon moment à passer avec M. Cook au repas de midi du Dimanche. Je devais être occupée ailleurs mais j’ai finalement atterri au restaurant où M. Cook, son attachée de presse et un autre auteur, Parker Bilal, s’étaient installés pour manger. Ils étaient à une table de 4, avec une place vacante donc, et le restaurant étant petit, je n’ai pas eu beaucoup de choix… (En même temps je n’allais pas me plaindre hein!) Je me suis donc retrouvée à manger avec eux et j’ai de nouveau passé un excellent moment. Thomas H. Cook trouve toujours de quoi parler, souvent avec humour, et sait vous intéresser. On sent qu’il est cultivé et qu’il a connu beaucoup de choses. En l’occurrence lors de ce repas, nous avons bien parlé de films car il se trouve aussi qu’il est cinéphile.

Tout ça pour vous dire que je n’aurais jamais pensé faire une rencontre aussi sympathique lors de ce salon. Déjà parce que rencontrer des auteurs dans le cadre d’un salon avec des dédicaces me met toujours mal à l’aise. On a deux minutes pour dire ce qu’on a dire, échanger deux phrases bateau et ensuite s’écarter pour laisser la place aux suivants. On est debout derrière la table, dans la position de la groupie et c’est gênant. Mais là, de me retrouver dans les coulisses de l’organisation m’a fait rencontrer les auteurs dans un autre contexte. Autour d’un verre ou d’un repas, la relation est moins marquée de cette différence auteur/ lecteur. On est sur un pied d’égalité et ça change tout.

Vous aurez sans doute deviné qu’à l’heure actuelle ma priorité niveau lecture est de lire enfin un roman de Thomas H. Cook. En attendant de recevoir les services de presse que les éditions du Seuil doivent m’envoyer, je pense emprunter un des romans achetés par mon papa! J’ai particulièrement hâte de découvrir son style, qui, à ce qu’en disent les critiques sur Babelio, est très bon.

Pour finir cet article vraiment trop long je dirai que j’ai aussi eu l’occasion d’échanger (mais beaucoup plus rapidement) avec d’autres auteurs très sympas, notamment Jean-Hugues Oppel qui est un des premiers à m’avoir adressé la parole, très boute-en-train, attentionné aussi; ainsi que Roselyne Bertin qui respire la gentillesse et qui a tenu à me dire au revoir personnellement à la fin du salon.

auteurs Collage
Jean-Hugues Oppel et Roselyne Bertin

J’ai eu très peu de contacts avec les autres auteurs mais je garde en tête tout ceux qui nous ont remercié à la fin du salon – auteurs ou éditeurs ou attachés de presse: remercié pour l’accueil, pour l’organisation (alors que vue des coulisses cette organisation eh bien… on a du mal à la trouver!) et pour leur séjour de manière générale. Quand on s’est démené comme on l’a fait, ça fait chaud au coeur.

Au final, je ne vous mentirai pas: je suis on ne peut plus heureuse que cet événement soit enfin derrière moi, mais d’un autre côté c’était une expérience intéressante. J’ai réalisé que je suis capable de plus de choses que je pensais et j’ai fait de très belles rencontres. Des personnes très sympathiques avec qui j’espère garder contact 🙂

15 commentaires sur “Si on parlait de… rencontres auteurs/lecteurs

  1. Oh wow! Je comprends le stress mais en même temps ça avait l’air trop bien! J’aurais adoré être derrière l’organisation de ce genre d’événements! En plus, tu as eu des rencontres vraiment privilégiées avec les auteurs ça avait vraiment l’air très sympa 🙂
    Bon, ça n’était pas cool que tout le monde te lâche à la dernière minute, mais au moins tu as vu que tu as pu t’en sortir!!

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  2. Ah c’est pourtant la bonne expression, vous étiez mal barrées, oui… Argh, mais quelle pression pour toi ! Tu t’en es bien sortie et même mieux, tu as rencontré de superbes personnes.

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  3. C’est chouette d’avoir géré comme ça ! Ça fait une sacrée expérience à mettre en avant en plus ^^ Personnellement je continue à avoir des sentiments assez ambigus sur les salons littéraires… J’aime y aller de temps en temps mais je me lasse vite !

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    1. C’est clair que c’est une expérience!^^ Oui je te comprends pour les salons, même si pour ma part j’aimerais pouvoir me rendre à plus de salons… (ceux qui m’intéressent sont toujours beaucoup trop loin de chez moi! 😦 )

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      1. Et bien en fait, pas tellement: beaucoup plus soft et classique à part la fin où l’on sent tout le potentiel violent et malsain des personnages… surprenant. Et la montagne y est si belle !

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