Mes Lectures

Une lecture entre Français et British.

Crédit: @filledalbum

Encore une fois je me retrouve dans la position délicate de chroniquer un service de presse… auquel je n’ai pas accroché. Et pourtant avec le temps, je suis devenue de plus en plus sélective avec les SP. D’une part parce que je veux laisser la part belle à ma PAL et d’autre part pour éviter ce genre de situation. Hum.

Bon, ce n’était pas ce que j’espérais. En vrai, j’ai énooormément de mal à trouver des lectures contemporaines qui me plaisent. Mais j’essaie toujours; et surtout j’essaie de ne pas désespérer d’en trouver. Pourtant, le genre contemporain semble a priori pas trop difficile non? Pas de recherches historiques à faire, il n’y a pas d’univers à construire de A à Z. Il n’y a qu’à prendre le contexte du quotidien et trouver une histoire. Enfin, « il n’y a qu’à »…Les auteur(e)s de contemporain et leurs adeptes en sont sûrement à me maudire à ce stade. Mais loin de moi l’idée de dénigrer le vrai travail qu’est l’écriture d’un roman. Tant de personnes voudraient pouvoir le faire et en sont tout bonnement incapables. J’ai donc tout le respect du monde pour ceux/celles qui écrivent. Mais là n’est pas le propos.

Le coeur du sujet c’est le dernier roman de Clémentine Beauvais, Brexit Romance.

Commençons par le positif, le principal point fort à mes yeux étant l’hommage à l’Angleterre et aux Anglais. Étant fille de prof d’anglais, on m’a appris très tôt l’amour des tournures anglaises, de l’accent British, du flegme et de la pudeur Britanniques, tout ces éléments ensembles. J’ai donc adoré l’opposition humoristique Français/Anglais… bien que j’aie moins accroché à la « françisation » de tournures anglaises ce qui écorchait un peu mes yeux à l’occasion. J’ai apprécié deviner les expressions, même si j’aurais en fait préféré un livre réellement écrit à moitié en français à moitié en anglais – et comprenne qui pourrait. Mais j’ai aimé tous les clins d’oeil à la culture britannique, aux us et coutumes, à la façon d’être des British.

Exemple de clin d’oeil sympa 🙂

Cependant de nombreux éléments m’ont gênée et freinée pendant ma lecture.

Tout d’abord j’ai trouvé l’humour plutôt aléatoire. Autant certaines répliques m’ont parfois fait pouffer tant elles sonnaient juste (le bon mot au bon moment), autant beaucoup d’autres traits d’humour m’ont paru lourds, recherchés et non spontanés.

D’autre part, j’ai trouvé le récit assez décousu pendant au moins les trois quarts du livre. Je m’ennuyais, je ne voyais pas où on allait. Ou du moins si, je voyais où on allait mais je me sentais mal guidée. Mon réconfort étant seulement les passages avec Kamenev et Marguerite qui m’ont semblé les personnages les plus réussis de l’histoire. Justine m’a semblé ridicule avec son Mariage Pluvieux/Brexit Romance et ses idéaux (exprimés à coup de phrases grandiloquentes et naïves), Cosmo carrément flippant (pendant un moment il m’a donné l’impression d’un pervers pédophile) et les autres absolument secondaires et anecdotiques.

Mais surtout, et pour le coup j’aurais du m’en douter avec le titre, je n’ai pas du tout apprécié la dimension politique du roman. Je pensais que le Brexit n’était qu’un prétexte à une histoire d’amour mignonette, mais il y avait des passages entiers sur les réflexions politiques, les débats, les remises en question, les écarts gauche/droite. J’ai détesté ça. Union Européenne ou pas, je ne voulais pas me pencher sur la question. Je ne lisais pas ce livre pour ça.

Voilà. Je crois que j’ai tout dit. Je terminerai juste par un dernier point, positif : le côté musical. La playlist au début du roman et le côté opéra de Marguerite qui m’a permis de faire la découverte de la chanson Je Veux Vivre, composée par Charles Gounod, qui depuis me trotte dans la tête bien souvent!

En somme, Brexit Romance avait de bons éléments à mes yeux, des atouts tels que son genre « romance contemporaine humoristique » qui correspondait exactement à ce dont j’avais envie à ce moment-là, et surtout sa familiarité-affection pour les Anglais et leur pays qui ressemble beaucoup à ce que je ressens moi-même. Mais j’ai trouvé le récit inégal, tant dans son humour que dans le développement hasardeux de son intrigue. Dommage…

17 commentaires sur “Une lecture entre Français et British.

  1. Aaaah voilà ma curiosité satisfaite ! Il faut dire que tu m’avais bien teasé sur Twitter ^^
    Bon, pour le coup je n’ai pas lu ce roman, mais je vais abonder dans ton sens pour le côté inégal.
    Autant j’ai adoré « Les petites reines » de l’autrice, autant j’ai vraiment eu beaucoup de mal avec « Comme des images » alors je pense que je peux comprendre ce que tu veux dire par là.
    Du coup, j’avoue que je ne sais pas si j’ai encore envie de découvrir ce roman. Ce qui t’a rebuté dans celui-ci aurait plutôt tendance à me rebuter aussi, donc je pense que je vais passer mon tour pour cette fois-ci 😉

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  2. Parfois, la rencontre entre un livre et un.e lecteur.rice n’a pas lieu et ce n’est pas grave. C’est une affaire de goûts 🙂 Et je trouve ça encore plus important que ta chronique existe étant donné que les autres lecteurs ont généralement apprécié. Un.e autre intéressé.e pourrait se reconnaitre dans tes arguments et lui éviter ainsi une lecture qui ne lui convient pas.

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  3. Dans le genre contemporain et anglais/français, j’avais bien aimé « A year in the Merde » de Stephen Clarke. Les deux premiers tiers du livre étaient vraiment bien même si je trouve que l’histoire s’est essoufflée vers la fin. Je n’aime d’habitude pas les histoires contemporaines à l’exception de certains titres de Guillaume Musso (blockbuster, quand tu nous tiens!) (« Et après… », » seras-tu là? », « je reviens te chercher » où j’aime particulièrement l’intrusion du paranormal dans le récit)

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    1. Oui j’avais repéré les livre de Stephen Clarke mais j’avoue que, bizarrement, j’avais été rebutée par les couvertures :-/
      Le contemporain j’ai vraiment du mal finalement. Et je ne suis pas spécialement adepte de Musso d’ailleurs.

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