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Fils-des-Brumes, tome 1: L’Empire Ultime, de Brandon Sanderson

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Deux livres finis en 2 jours. C’est ce qui arrive quand on lit plusieurs livres en parallèle.

J’ai donc fini hier soir le premier tome de la saga Fils-des-Brumes, l’Empire Ultime, de Brandon Sanderson. D’après Acr0, du blog Livrement, je devais absolument le sortir de ma PAL cet été. Voilà qui est chose faite !

J’ai passé avec ce premier tome un très bon moment de lecture, même si, pour être honnête, je m’attendais à un chouïa mieux. C’est le risque, quand on entend que des louanges sur une saga ou un auteur : à l’heure de les découvrir, on a de « great expectations » n’est-ce pas ? En vrai, je m’attendais à une nouvelle révélation du genre Patrick Rothfuss ou Robin Hobb. Pour vous dire que je mettais la barre bien haut !

En vrai, je pense que ce qui m’a un peu déçue c’est cet aspect légèrement « jeunesse » quand je m’attendais à une fantasy plus adulte. Bon, vous l’aurez compris je vais y aller franco sur ce qui m’a embêté mais promis j’enchainerai ensuite sur les bonnes choses ! Donc, tout d’abord j’ai été gênée que la situation initiale soit si vite déroulée. On a une gamine des rues, petite voleuse de rien du tout, qui se découvre soudain des pouvoirs de folie et devient du jour au lendemain l’élément clef d’un énorme complot… le tout en une vingtaine de pages maximum. Okayyy. Rien de mauvais dans cette situation initiale à part que ça va bien vite ! Vin voit sa vie bouleversée et l’accepte gentiment en 20 pages. C’était un peu trop rapide à mon goût et ça m’a fait bizarre. Heureusement cette impression s’est ensuite atténuée… Cela dit, d’autres petits détails sont venus me perturber pendant ma lecture : des situations trop « faciles », qui font se dire « ah ben tiens, comme par hasard » et des ressorts scénaristiques qui manquaient parfois de subtilité. Notamment des dialogues où les personnages s’interrogent ensemble sur ce qui vient de se passer, ce qui permet de répondre à toutes les questions du lecteur. Toutes les questions qu’on avait en tête étaient posées noir sur blanc par un des personnages – souvent Vin dont l’auteur utilise la jeunesse et l’ignorance pour nous apporter des informations. « Comme par hasard elle pose toutes les questions qu’il faut et comme par hasard ses interlocuteurs se font un plaisir de répondre à la moindre de ses curiosités comme de gentils profs ». Je n’ai rien contre le ressort scénaristique en lui-même mais j’ai trouvé que ça manquait parfois de subtilité. Ça me fait d’ailleurs penser à Lemon June qui s’énervait dans une de ses vidéos contre les auteurs YA qui utilisent la technique du miroir pour permettre au lecteur d’avoir un aperçu physique du héros : le héros ou l’héroïne (qui est aussi le narrateur de l’histoire) se regarde dans un miroir au début du roman et se décrit en pensée « mes cheveux brun qui font ressortir la pâleur de mon teint…. ». Vous voyez le genre ?

Cela étant, ce manque de subtilité n’est peut-être finalement qu’une conséquence de cette écriture qui se veut sans doute un peu plus destinée à la jeunesse que ce que je pensais ? Même si écrire pour des ados ne devrait pas empêcher qu’un auteur soigne son style ou sa façon d’écrire.

Mais je vais arrêter de casser du sucre sur le dos de l’auteur parce qu’il a quand même fait un super boulot avec ce roman, et je ne vais pas vous cacher que j’ai beaucoup aimé ma lecture.

Une partie de la superbe illustration de Marc Simonetti
Une partie de la superbe illustration de Marc Simonetti

Évidemment je ne pouvais pas manquer de saluer l’innovation du genre fantasy en termes de magie ! L’auteur a inventé à lui seul un nouveau type de magie, jamais vu ailleurs, qui s’appelle l’allomancie. En gros, certains personnages en possèdent les pouvoirs, d’autres non, et ceux qui possèdent ces pouvoirs le font en utilisant des métaux. Ils absorbent des métaux et chaque métal différent confère un pouvoir différent. Ça paraît étrange dit comme ça, mais ça fonctionne vraiment bien ! (Même si ça me fait toujours bizarre de les voir avaler des billes métalliques, gloup ! J’ai toujours un sursaut de crainte pour leur santé… x))

D’autre part, j’ai beaucoup aimé le background de l’univers, avec les Brumes et le Seigneur Maître qui aurait sauvé le monde il y a des siècles d’un truc (toujours très mystérieux) nommé l’Insondable. Je n’ai qu’une hâte : en apprendre plus sur l’Insondable et ce qui s’est vraiment passé au Puits de l’Ascension ! Le monde a été sauvé de quoi ? Une apocalypse ? Une catastrophe environnementale ? Une épidémie ? Et qui était vraiment le Héros désigné ? Je sens de grosses révélations venir et j’attends ça avec impatience !

Je décernerais aussi une mention spéciale pour les aspects un peu sombres de cette histoire qui viennent contrebalancer ce côté « jeunesse »: je pense notamment aux Inquisiteurs – qui sont terrifiants et bien glauques avec leurs barres d’acier enfoncées dans les yeux – et aux spectres des brumes qui sont bien creepy aussi. 

Enfin, même si j’ai trouvé les personnages un peu clichés, notamment Kelsier (le mec badass de l’illustration), Elend (le beau jeune noble qui s’avère différent de tous ses semblables, comme par hasard) et Vin of course, ils sont quand même tous attachants et agréables à suivre. En particulier les membres de la bande que j’ai beaucoup appréciés: Dockson, Ham et Brise.

En bref, malgré une légère déception due au manque de subtilité de certains passages – je n’ai pas pu m’empêcher de les remarquer – j’ai fait ici une belle découverte en matière de fantasy : un système de magie original et solide avec un univers intéressant au passé mystérieux. Il n’y a plus qu’à lire la suite si on veut en apprendre plus ! 🙂

frise

Score: 7/23

summerPAL

13 commentaires sur “Fils-des-Brumes, tome 1: L’Empire Ultime, de Brandon Sanderson

  1. Je suis ravie que tu l’aies lu même si tu n’as pas autant accroché que moi 🙂 Cet aspect jeunesse, il me semble (mes souvenirs peuvent aussi me tromper) s’estompe sur la suite de la saga. Brandon Sanderson est un gros gamer – fan de jeu de rôle – donc je suppose que cela l’aide vraiment pour la création de ses univers.
    (et je veux bien que par mail tu me dises du coup l’élément de l’illustration qui t’a spoilée)

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  2. Gniiiiii trop bien hein ?
    C’est vrai que l’aspect « jeunesse » comme tu dis m’avait dérangé aussi, j’avais un peu l’impression que l’auteur avait peur qu’on ne comprenne pas par nous-même et ça m’avait un peu vexé 😛 Mais franchement j’ai été complètement emportée ! Et je ne regrette pas d’avoir découvert cet univers 😉
    Là j’attaque le tome 2 d’ailleurs, je sens que je vais me régaler 😀
    Merci pour cette chronique !
    Bonne journée 🙂

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  3. Salut ! 🙂
    On m’avait aussi tellement vanté les mérites de cette série que j’avais légèrement été déçue en la commençant, même si j’avais beaucoup aimé quand même. L’univers est vraiment chouette je trouve et ce livre a beau être un pavé, je l’avais lu très vite, donc je suppose que la déception restait assez minime 😀 Mais c’est vrai que les tomes suivants corsent un peu les choses je trouve, mon préféré est le deuxième je crois !

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  4. Même après avoir lu autant d’avis positifs, j’ai été agréablement surprise par ce premier tome. Je n’ai pas été dérangée, voire je n’ai pas remarqué, ce manque de subtilité et de maturité. Les personnages sont très attachants et l’univers très bien construits. J’ai donc très hâte de lire la suite.

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